Le massif du Garlaban (France)

Alors là… Oui, alors là, c’est un endroit où je voulais aller depuis très, très longtemps, et de préférence avant de crever ! Étant un grand admirateur de Marcel Pagnol (mais pas autant que toi, Serge), de ses livres, de ses films – dont les deux adaptations de La Gloire de mon père et du Château de ma mère, que je ne cesse de voir et revoir -, je tenais absolument à aller dans le massif du Garlaban, ces magnifiques collines chères à l’auteur provençal. La majorité du massif se situe sur la commune d’Aubagne, le reste se trouvant à Allauch (notamment la maison de vacances des Pagnol, la Bastide Neuve) et Marseille, pour le secteur de La Treille qui, il y a fort longtemps, était une commune à part entière (aujourd’hui le 11e arrondissement de Marseille).

Comme je l’indiquais précédemment, les massifs forestiers de la région ne sont pas toujours accessibles en été. Et, aujourd’hui, le massif du Garlaban n’est ouvert que de 6 heures à 11 heures du matin. Devant quitter la Provence sous peu, nous ne prenons pas le risque d’y aller un autre jour (où il serait ouvert toute la journée). Il faut donc se lever très tôt (un comble, en vacances…) pour y être à 7 heures.

Curieusement, ce n’est pas du tout indiqué, et il faut que je sorte mon GPS personnel (ma tête) pour que l’on se rende à bon port. Et alors, pour se garer… je n’ai toujours pas compris. C’est quasiment impossible, hormis à un endroit bien précis où il n’y a la place que pour deux voitures… dont la nôtre.

Bref, départ à la fraîche – quoiqu’il fait déjà chaud à cette heure-là. Nous sommes seuls au monde. Le rêve, moi qui déteste la foule.

Nous prenons le sentier le plus long : le Garlaban (714 m) par le col d’Aubignane.

Nous arrivons à un vieux puits, condamné probablement depuis fort longtemps.

Au loin, la ville d’Aubagne.

Vue sur Marseille (et Notre-Dame-de-la-Garde), sous une épaisse couche de merde pollution. Et c’est là qu’on dit « merci » à l’absence de vent…

Nous poursuivons l’ascension ; le soleil déchire les derniers nuages et la température grimpe.

Ça monte…

La grotte de Manon (en bas à droite).

Plus on monte, moins il y a de végétation. Et il commence à faire chaud… tant mieux. 😀

Avant d’atteindre le sommet, il reste encore quelques centaines de mètres à parcourir – dont une belle petite montée !

Et le voici, ce mythique sommet (pollution incluse, au loin).

La croix du Garlaban.

Vers Marseille. À cause de la pollution, on distingue à peine la mer. Dingue, quand on y pense…

Aubagne et les collines de Signes, Riboux et Cuges-les-Pins.

Après ce bon bol d’air, nous descendons par l’autre sentier.

Pour finir, hommage à M. Pagnol…

On continuerait bien jusqu’à La Treille et Allauch, pour voir la Bastide Neuve, mais on manque de temps – il est déjà 11 heures passées. Ce sera pour une autre fois…

En tout cas, ce fut un « rêve » réalisé pour moi, dans cet environnement enchanteur et préservé, malgré les nombreux incendies qui ont sévi durant le siècle dernier, et tout cela aux portes de Marseille, la deuxième ville de France. Et tout cela gratuitement ; mais ai-je besoin de le préciser…

Ce qui est sûr, c’est que si j’habitais le coin, j’irais très, très souvent. Avec un saucisson, une baguette, un Opinel et un appareil photo. Besoin de rien d’autre… sauf des cigales.

Je ne désespère pas de m’installer, un jour, dans mes chères collines… Peut-être après la guerre qui s’annonce.

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5 réponses

  1. maryline dit :

    Tu m’as fait visiter ma région !! Tu n’étais pas loin de chez moi !! et oui de beaux paysages.
    Par contre si tu n’as pas eu de vent, tu as de chance, il y a (trop) souvent du vent ici et il fait pas semblant …
    En tout cas comme toujours tes photos sont magnifiques, j’ai adoré les calanques c’est très joli.

    • Thierry dit :

      Ah ben si je te fais visiter ta région, tu m’en vois ravi ! 😛
      Je sais bien pour le vent, et nous avons effectivement eu de la chance, même s’il n’a pas que des inconvénients. 😉

  2. Serge dit :

    Thierry… « tu m’escagasses ! » Bouzigue.  »
    …fais pas l’couillon ! » Lili.

    Je me plais à penser que ton voyage en Provence prend sa source du fait que tu avais le sentiment que je la connaissais mieux que toi; comme c’est souvent le cas des voyageurs qui prennent le temps de s’intéresser à nos pays respectifs et qui arrivent à les arpenter avant les indigènes que nous sommes tous.

    Comme disait le grand Marcel Pagnol: « Celui qui est capable de ressentir la passion, c’est qu’il peut aussi l’inspirer. »

    Mais il disait aussi: « Telle est la vie des hommes. Quelques joies très vite effacées par d’inoubliables chagrins. Il n’est pas nécessaire de le dire aux enfants. »
    @+

    • Thierry dit :

      😀 Non, tu connais sûrement certains secteurs mieux que moi, mais j’en connaissais aussi quelques-uns, notamment la côte qui va de Hyères à Saint-Raphaël, entre autres. Mais, comme tu le sais, il y a des choses que je voulais absolument voir de mon vivant. Alors, comme on ne sait pas de quoi sera fait demain, j’ai pris les devants ! La dernière citation est très juste…
      @+ 🙂

  3. Nancy dit :

    J’aurais été aux anges si j’avais fait une telle randonnée. C’est vraiment magnifique. Et j’aime bien aussi la dernière citation de Pagnol 😉

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