Nous sommes le 28 mars, il est 21 h 30, et il neige… pour la énième fois cet hiver. J’ai mon casque d’écoute sur les oreilles, et je pioche — aléatoirement — parmi les quelque 35 000 MP3 (plus de 100 jours de musique non stop) qui garnissent ma bibliothèque iTunes, fruit d’une passion de plus de 25 ans qui m’aide à illustrer les différents moments et périodes de ma vie.
En effet, pour moi, la musique est partout, et tout le temps. En Terminale (au lycée), je l’écoutais en faisant passer l’écouteur de mon baladeur dans la manche de mon pull (qui ne l’a pas fait ?), durant les cours de philosophie… eh oui maman ! Adolescent, dans mon lit, j’écoutais la radio jusqu’à pas d’heure… eh oui papa ! J’ai même écouté la musique sous l’eau, lors de mes cours d’apnée, à Toulouse, à l’aide d’un tuba spécial (la musique était diffusée via… les dents !). C’était à la fin des années 90 et, à l’époque, cela venait juste de sortir. Bien souvent, à l’instar de beaucoup de gens — je pense —, une musique va me rappeler un moment précis de ma vie. Comme un marqueur. Et la nostalgie soudain m’envahit…
Pourquoi cette introduction ? Eh bien, parce que, pour moi, musique rime avec… voyages. Attention ! j’ai dit voyages, pas tourisme. En effet, la musique permet de s’évader, et donc de voyager, au propre comme au figuré. Je me souviens d’ailleurs très bien de la musique qui jouait sans cesse lors de notre premier grand voyage (en Malaisie, en 2005), à savoir Jack Johnson, que je découvrais alors. Et depuis, c’est resté.
Et voyager, c’est la vie. C’est en tout cas la mienne. Sitôt rentré, il faut déjà penser au prochain voyage ! Et, justement, le prochain n’est jamais très loin. Certes, un vrai voyage, cela se prépare, et cela prend du temps. Mais l’attente est longue, trop longue. Surtout lorsque l’on vit au Canada, où les vacances se font trop rares… Alors, en attendant, je m’évade avec ma musique, je voyage virtuellement grâce à Google Earth, et je me prête à rêver d’une autre vie. Un jour, peut-être. Mais j’y pense…
Je vous laisse méditer là-dessus, pendant que les derniers flocons (mouillés) s’écrasent sur mon balcon, ce dernier étant déjà englouti sous des tonnes de neige…