De Kurama à Kibune (Japon)
Ce matin, nous partons dans les collines situées au nord de Kyoto, entre Kurama et Kibune. L’objectif est de faire l’ascension du mont Kurama (584 m) puis de rejoindre la ville de Kibune, située de l’autre côté de la colline.
De la gare de Kyoto, nous prenons un bus jusqu’à la station Demachiyanagi puis un train (ligne Eizan) jusqu’à Kurama. Le trajet, qui dure environ 30 minutes, est superbe.
La première chose que nous voyons en arrivant à Kurama, c’est le fameux tengu qui accueille les voyageurs. Disons qu’on le remarque assez facilement…
C’est parti pour l’ascension du mont Kurama, sous un soleil voilé et par une température fraîche mais agréable.
La porte Niomon.
Les fainéants peuvent emprunter le téléphérique ; les vaillants montent à pied.
Au fil de la montée, on trouve, çà et là, quantité de petits sanctuaires comme ceux-ci.
Yuki-jinja, un superbe sanctuaire shinto. Il date de l’an 940.
Admirez la taille de l’arbre en haut de l’escalier…
Ah, un peu de plat…
Pas pour longtemps cela dit. Les longs escaliers bordés de lanternes rouges font leur retour. C’est tellement beau.
Une première vue sur les collines, avec des couleurs automnales déjà largement sur le déclin.
Nous y sommes presque…
Après 50 minutes de marche (et de marches), nous arrivons au Kurama-dera, un temple bouddhique fondé à la fin du VIIIe siècle. Il est très populaire auprès des Japonais mais reste relativement confidentiel d’un point de vue touristique.
Situé en pleine nature, au quasi-sommet d’une colline, et bénéficiant d’une magnifique vue sur les forêts environnantes, ce temple dégage une ambiance particulière, à la fois mystique et sereine. Ici, on est loin de tout.
Vous pensiez en avoir fini avec les marches ? Que nenni !
Je l’ai fait sonner, cette énorme cloche. Je peux vous dire que ça réveille… 😀
Encore quelques marches et nous atteignons le sommet du mont Kurama.
Après une heure et vingt minutes d’un pas tranquille, nous voici au sommet. Ici, pas de vue spectaculaire mais des racines d’arbres gigantesques qui courent sur le sol. Il est dit que la montagne a interdit aux racines de la pénétrer…
Commence ensuite la descente vers Kibune.
Okunoin Maouden.
Et ça descend, ça descend…
Après quasiment deux heures de marche et de multiples arrêts, nous arrivons à Kibune.
Ce village est réputé pour le prix exorbitant de ses ryokans et de ses restaurants bordant la rivière Kibunegawa. On le savait, mais on n’a rien emporté à manger…
Et, effectivement, les prix pratiqués dans les restaurants sont tout bonnement ahurissants ! 3 000, 5 000 voire 10 000 ¥ pour un repas… Ouf !
Finalement, nous dégotons le seul établissement relativement abordable du village. Nous nous contentons d’une soupe et d’un thé, au demeurant excellents.
Nous poursuivons notre visite avec Kifune-jinja (et non Kibune-jinja), un sanctuaire shinto.
On franchit tout d’abord un torii majestueux.
Puis, devinez quoi ? Eh oui, quelques marches (84, exactement).
Voici le sanctuaire, relativement calme en ce jour de novembre.
Il y a tout de même quelques fidèles qui sont venus se recueillir.
Il est désormais temps de revenir à Kyoto. Pour rejoindre la gare, on peut soit prendre un bus, soit… marcher. N’étant plus à quelques pas près, nous préférons profiter du soleil – qui s’est levé – et partir à pied. Le trajet prend environ 15 à 20 minutes.
Je termine avec deux photos du superbe train de la ligne Eizan, la même qu’à l’aller.
En fin de compte, ce fut une superbe balade. Je la recommande chaudement à tous ceux qui se rendent dans la région de Kyoto. En hiver, sous la neige, ce doit être magique !