Shirakawa-go (Japon)

En ce matin pluvieux de novembre, nous quittons Kanazawa, une ville que nous avons beaucoup aimée.

Notre destination du jour est le village historique de Shirakawa-go, niché au cœur des Alpes japonaises.

Il y a deux jours, un peu (beaucoup) en retard, j’avais réservé nos billets d’autobus (compagnie Nohi Bus) sur le site Japan Bus Online. Il s’en est fallu de très peu que nous n’ayons pas de place ! Une autre chose qui m’était sortie de la tête. Difficile de penser à tout.

Hier après-midi, nous avons utilisé les services de Takkyubin (ou TA-Q-BIN). C’est un service de transport de bagages, de porte à porte. C’est très pratique lorsque, comme nous, l’on voyage avec des bagages imposants et/ou assez lourds. D’ailleurs, les Japonais l’utilisent régulièrement afin d’éviter d’encombrer des transports en commun souvent bondés ! L’avantage, c’est la rapidité et le coût du service. Le prix est fonction de la dimension du bagage (avec un poids maximum) et du lieu de destination. Pour nos deux gros sacs à dos, que nous avons envoyés à Takayama (où nous serons ce soir), nous avons payé environ 30 CAD si mes souvenirs sont bons. À noter que l’on peut choisir la tranche horaire à laquelle on souhaite recevoir les bagages. Nous avons demandé au personnel de notre hôtel de nous aider à remplir le bordereau d’envoi (en japonais) et ils se sont occupés du reste ! Partis hier en fin d’après-midi, nos sacs seront à Takayama ce soir ! 🙂

Nous rejoignons donc la gare de Kanazawa afin de prendre notre bus pour Shirakawa-go.

Comme on le voit, la zone est très montagneuse et le trajet de 60 km nous prendra tout de même 1 h 15. C’est très beau mais, entre la pluie et le grand nombre de tunnels, nous n’avons pas réellement pu profiter des paysages.

Nous arrivons sur place peu avant 10 h. Il y a foule. Les quelques consignes de la minuscule gare d’autobus sont pleines, donc nous garderons nos (petits) sacs à dos avec nous. Je signale tout de même que la réception de la gare accepte de garder quelques bagages derrière le comptoir.

Le plus embêtant, c’est la pluie… Et nous nous sommes fait voler nos parapluies à Kanazawa ! Il faut être honnête : le vol, au Japon, est quasiment inconnu. La seule exception, manifestement, concerne les parapluies vendus 100 ¥ qu’on laisse à l’entrée des magasins et des restaurants, et que tout le monde « s’échange » plus ou moins d’un commun accord. 😀

Nous commençons par rejoindre la corniche qui surplombe le village, via un petit sentier dans la forêt. Ça grimpe !

Après environ 15 minutes de marche, nous arrivons en haut.

Malgré le temps maussade, la vue est magnifique.

En revanche, ici, les couleurs automnales sont clairement sur le déclin. Nous sommes tout de même à 500 m d’altitude et un peu tard dans la saison.

Une dernière vue avant de redescendre.

Nous visitons ensuite le village à proprement parler. L’attraction principale étant les gassho-zukuri, ces maisons traditionnelles aux toits de chaume. Avant, on y élevait les vers à soie.

Si les toits sont très pentus, c’est – entre autres – pour pouvoir supporter le poids de la neige en hiver. En effet, si l’été est très chaud, très humide et très pluvieux, l’hiver est assez froid mais surtout très neigeux : il tombe plus de 10 mètres de neige en moyenne ! À titre de comparaison, c’est 3 fois plus qu’à Québec, ville déjà bien neigeuse. C’est bien simple, au cœur de l’hiver, il neige quasiment tous les jours. Voici un aperçu de ce paradis blanc. 😉

Moyennant quelques ¥, on peut visiter quelques maisons du village, dont celle-ci.

Au centre de la maison (de toutes les maisons), c’est la place du feu. Il permet à la fois de chauffer ces vastes demeures et de s’y retrouver pour boire le thé. D’ailleurs, la dégustation du thé est comprise dans le prix d’entrée.

Même le chat a sa niche…

La vue de l’étage, où sont exposés divers objets artisanaux de l’époque.

Nous continuons la balade ; la pluie se calme.

Petit crochet jusqu’à la forêt située juste au-dessus du village.

Le petit temple – fermé ou abandonné – du village.

Nous retournons vers la rue principale afin de dégoter un restaurant pour midi. Le choix n’est pas pléthorique.

Nous en choisissons un situé autour de cette place.

Comme toujours, c’est un régal. Un peu cher, mais il n’y a pas de concurrence… 😉

 

Il nous reste environ une heure avant de reprendre le bus et il semble que nous en ayons définitivement terminé avec la pluie. Le ciel est nettement plus lumineux.

Nous poussons jusqu’au pont suspendu qui enjambe la rivière. On voit qu’il y a encore de belles couleurs automnales.

Le pont en question. Là, il n’y a pas beaucoup de monde…

Et voilà ce qu’il y a de l’autre côté du pont : un immense parking à zombies (touristes chinois).

Non, il n’y a pas que des Chinois, mais ils représentent le plus grand contingent de touristes étrangers, et de loin ! Et pour être honnête, ils sont assez pénibles.

Dernières photos sur le chemin qui nous mène au terminal des bus.

Vers 14 h 45, c’est-à-dire après avoir passé environ quatre heures sur place, nous prenons le bus à destination de Takayama.

Où nous arrivons une petite heure plus tard !

Après réflexion, nous décidons de rejoindre notre ryokan (auberge japonaise) à pied, grâce à l’application (disponible hors ligne) dont j’ai déjà parlé, à savoir Maps.me. Il faut juste penser à télécharger la carte de la ville ou de la région que l’on visite avant de s’y rendre.

Après 45 minutes de marche, nous arrivons à bon port. Il fait presque nuit !

À l’entrée, tout le monde se déchausse (comme dans toutes les maisons japonaises). L’accueil est chaleureux.

Et devinez qui nous attendait ? Nos sacs à dos ! 😀

Nous prenons possession de notre chambre et réservons le repas du soir. Dans un ryokan, il faut toujours réserver les repas à l’avance, car ils sont préparés à la demande.

Celui-ci est un ryokan bon marché et familial, pas un ryokan de luxe avec seulement quelques chambres. Nos moyens ne nous permettent pas de payer une nuit à 300 ou 400 CAD, voire beaucoup plus !

Nous nous déguisons en Japonais (en mettant les kimonos mis à notre disposition) et nous allons manger. Et là, attention les yeux ! Du tofu, de la bière de riz, du poisson cru, du riz, de la soupe miso, des crevettes, du bœuf de Kobe et j’en passe ! On a même eu droit à des fruits en dessert ! 😀 Un véritable régal avec, comme toujours, une présentation extrêmement soignée et un service irréprochable.

Fabuleuse expérience en tout cas. Nous n’étions que deux couples dans la salle, donc cela demeurait assez intime. Par contre, manger à genou est rapidement inconfortable. Mais ça fait plaisir de fouler à nouveau les tatamis (j’ai 12 ans de judo derrière moi).

Et pour terminer cette longue journée, quoi de mieux qu’une bonne heure dans un onsen (bains chauds) !

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